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Archive for octobre 2010

秋葉原 Akihabara, surnommée Akiba par autochtones, aussi appelée 電気街 la ville électrique est à la fois le quartier des nouvelles technologies, où l’on peut acheter du dernier ventilateur Zalman pour son processeur favori, au transistor bipolaire même dudit processeur ; et le repère des otakus du Japon moderne, inconditionnels de jeux vidéos, d’animés, de mangas, et de produits dérivés de ces trois domaines.

Akihabara aussi le centre névralgique de la déviance, car si en Occident, les dessins animés et les jeux vidéos sont pour les enfants plus ou moins grands, et ne franchissent jamais la ligne rose ; ce n’est pas le cas au Japon, la ligne rose est franchie, parfois largement dépassée. Ici, une illustration de cette excentricité : une 2CV.

Akihabara, le plus grand regroupement au monde de メイド喫茶 (maid kisa, café maid), sorte de cafés où les serveuses sont des toutes des filles habillées en costume de soubrettes, parlant avec le langage le plus soutenu de la langue japonaise 謙譲語 (kenjôgo humble en parlant d’elles) et 尊敬語 (sonkeigo forme la plus élevée de politesse en parlant du client), et pouvant écrire votre nom sur une omelette avec du ketchup.

Akihabara, où en se baladant, on tombe assez vite çà et là sur des attroupements de foule. Je m’approche … Ah, ici c’est l’Akiba_Square où se tient aujourd’hui le festival de l’animation de Tôkyô. Tiens, là c’est un type qui a ouvert son garage et vend des composants électroniques et des appareils électriques divers et avariés, exposés dans des caisses à même le sol.
Tiens, là bas c’est le café de la communauté open source (un truc d’informaticiens, note pour les néophytes). « Ah tiens, il y a un évènement aujourd’hui, qu’est-ce que ça peut bien être ? « . Et bien en fait le café fêtait (prends donc une chaise Jean-Christophe), je vous le donne en mille (ça y est t’es assis, et pose aussi ta tasse de café vas、 c’est dangereux), le premier anniversaire de Windows 7 … Broom, le bruit de Jean-Christophe qui vient de tomber de sa chaise, et que j’ai entendu d’ici.
Mais comme il y avait de jolies filles pour faire la promo de l’évènement, au final ça n’avait l’air de déranger personne. Comme quoi les femmes sont plus fortes que l’open source, qu’on se le dise …
Tiens, ici c’est Microsoft qui fait une conférence à ciel ouvert, aussi pour l’anniversaire de son Windows 7. Au programme un type qui fait une démo des fonctionnalités du système de fenêtres, et forcément ça ne marche pas, car l’effet démo est universelle, et le Japon n’échappe pas à la règle. A côté, trois belles plantes vertes pour faire joli et attirer l’audience, dont une est décorée à la mode du quartier.

Akihabara avec sa clic de magasins d’appareils photos numériques, ses super marchés d’ordinateurs, ses boutiques de cartes graphiques, ses bazars de gadgets électroniques, ses immeubles de mangas, ses camions de jeux vidéos, ses pâtés de maisons d’animés. Akiba et son Gundam Café …

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Après quelques mois passés dans la capitale nippone, voici un petit tour d’horizon du coût des choses ici, sorte de guide simpliste mais qui j’espère sera utile à un voyageur préparant un séjour plus ou moins long au pays du Soleil Levant.

Tout d’abord, je ne vous cacherais pas que la vie est chère à Tôkyô, qui est, rappelons le, passée cette année la ville la plus chère au Monde pour les expatriés. Donc forcément c’est pas la panacée.
Nota Bene : je renseignerais les prix en ¥ pour que l’article reste pertinent le plus longtemps possible, et pour info à l’heure qu’il est 1€ vaut 113¥ et 1.39$ (à titre de comparaison, il y a trois ans, lors de mon premier voyage, le taux était de 1€ pour 160¥, soit presque un facteur 1.5).

Commençons par le logement. Tôkyô est réputée (et cette réputation n’est plus à faire) pour être une ville foncièrement très chère. Pour info, nous occupons, avec mes deux compères, un luxueux 45m² dans le quartier de Shinjuku (en réalité dans la ville de Shinjuku, dans le quartier de Kamiochiai de cette même ville), à environ 7 minutes à pieds de la gare JR d’Higashi-Nakano (en marchant bien), elle même à 4 minutes en train de la station JR de Shinjuku. L’avantage de cet appartement est qu’il n’a pas nécessité de garant, ni de 3 mois de cautions, ni du mois de loyer « cadeau » qu’on offre humblement au propriétaire pour le remercier de nous laisser habiter son appartement, et des frais d’agence bien sur, comme c’est le cas en général au Japon.
Ici, passer par une agence spécialisée dans les transactions avec les gaijin (Fontana pour ne pas la citer) nous a permit de nous en tirer avec un simple mois de caution (moyennant le fait qu’on partage l’appart avec une demie-douzaine de chinois, mais bon ils sont sympathiques et ne tiennent pas de place, et puis ils font super bien à manger … non je déconne, leur bouffe est dégueulasse).
Ce spacieux appartement nous revient brut à 160 000¥ par mois, à quoi on ajoute 5500¥ d’internet (un internet relativement rapide, 3.5Mo en donwload et 1.5Mo en upload, pratique pour envoyer des photos sur son blogue favori). Côté charges, nous en avons eu en moyenne par mois pour environ 6000¥ d’électricité cet été; sachant que l’appartement est équipé de 3 climatiseurs, qui ont marché en continu de juillet à fin septembre, oui je sais, les japonais tuent la planète avec toutes ces clims, mais que celui qui arrive à passer un mois d’août à Tôkyô (avec des températures minimales à 30° la nuit et max à 36° en journée) sans allumer sa clim me jette la première pierre.
A quoi on ajoute quelques 1500 à 3000¥ de gaz et 1500¥ d’eau.

Côté transports, le prix d’un trajet en JR (équivalent du RER) est de 130¥ minimum, et se calcul en fonction de la longueur du trajet. On peut effectuer plusieurs changements de lignes sans sortir de l’enceinte du JR, et un trajet moyen dans Tôkyô intramuros revient environ à la très grosse louche à 200¥. Pour le métro, même principe, sauf que c’est 160¥ de base, et qu’il faut souvent ressortir du métro pour changer de ligne, ça veut dire repayer chaque fois le prix fixe de 160¥.
Il est possible d’acheter un abonnement illimité, mais uniquement valable entre deux stations spécifiées. Pour ma part, l’abonnement JR Higashi-Nakano – Shinjuku (2 stations de JR en terme de distance, soit 130¥ unitairement) revient à 3780¥ par mois, soit une économie non négligeable d’environ 4000¥, en prenant un trajet aller-retour par jour jusqu’à Shinjuku.
Remarque intéressante, pour le calcul d’itinéraires JR et métro, l’outil le plus efficace et le plus utilisable que j’ai trouvé à ce jour est Google Map (ils sont forts ces Googles).

Pour les voyageurs qui veulent voir du pays, il y a l’incontournable et indispensable JR Pass, achetable uniquement depuis l’étranger, et qu’il faut activer à son arrivée au Japon, ce pass permet d’emprunter tout le réseau de train JR (le réseau national historique, autant dire qu’on peut aller presque partout). Le prix est de 37 000¥ pour une semaine, et varie suivant la durée de validité, de une à trois semaines (cf ce site), sachant qu’un aller-retour Tôkyô-Kyôto coûte déjà dans les 16 000¥ (voir ce site pour le calcul d’itinéraires), le pass est très rapidement rentabilisé. Et une fois qu’on a compris le fonctionnement des trains (places réservées ou non, etc.), on n’a plus qu’à se pointer à la gare à la bonne heure, et ça roule. Notez toutefois que le JR pass n’est pas valable pour le métro tokyoïte.

Question communication, le téléphone portable est un moyen qui a fait ses preuves. Pour ne pas se prendre la tête, il existe des formules sans abonnement, avec un crédit de 3000 ou 5000¥ à renouveler au moins une fois tous les deux mois, avec un téléphone qu’il est très bien et qui coûte dans les 5000¥ (un équivalent de nos formules à cartes en France). Et pour 300¥ par mois, on a réception et envoi de mails illimité (tout ça chez Softbank, je ne sais pas si les autres font mieux). Plus qu’à rediriger ses mails Gmail et Hotmail vers cette adresse, et on obtient un client mail portable pour communiquer de partout et pour pas cher du tout.

Un compte en banque ? Oui c’est possible !
Et pour le coup, c’est ultra simple, rapide, gratuit, transparent, tout le contraire des banques françaises en fait.
Il suffit de se pointer dans une agence Shinsei sans rendez-vous, un conseiller qui parle anglais vous reçoit dans les 10 minutes, vous choisissez la couleur de votre carte bleue (parmi 32 couleurs), et vous repartez 20 minutes plus tard avec un compte en banque et une carte de retrait (pas une carte de paiement, faut pas déconner), sans avoir rien déboursé.
« Oui mais bon c’est quoi L’intérêt dans l’histoire ? » Il est énorme, c’est de pouvoir faire des virement depuis la France vers le Japon. En effet, un compte de base à la Shinsei peut stocker toutes les principales devises, sans automatiquement les convertir, et les taux de changes appliqués par la banque lors de changes sont extrêmement avantageux.
Un exemple est bien plus parlant, si je retire de l’argent avec ma CB française de ma banque favorite, l’argent est changé d’€ vers ¥ avec le taux appliqué par ma banque en France, qui est environ 5% moins avantageux que le taux du marché, auquel s’ajoute des frais fixe et variables, qui font dans les 30€ pour 1000€ de retiré, soit au total, 8% de mon blé qui partent dans la poche de ma banque en France, mais bon elle le vaut bien, il faut bien qu’ils mangent les banquiers aussi !
Alors qu’en passant pas la Shinsei, je me tape les 26,70€ de frais de virement international, et après je garde l’argent en € sur mon compte japonais, jusqu’à ce que j’en ai besoin, ou que le taux de change du marché soit suffisamment intéressant (car la Shinsei applique un taux de change qui est à tout casser 0.05% moins avantageux que le taux brut du marché, soit 5% de différence avec le taux de change de ma banque de fromages qui puent). Au final, si les cons volaient et que j’avais ouvert un compte à la Shinsei dès mon arrivé au Japon (ce qui n’était pas possible de suite vu qu’il me fallait mon Alien Card, mais admettons), j’aurais économisé dans les … non en fait je préfère pas savoir tellement c’est écœurant, je vous laisse faire le calcul, vous avez toutes les billes dans cet article.

Coté loisirs, le cinéma n’est pour ainsi dire pas bon marché du tout, avec ses 1800¥ la place (soit dans les 16€, je mets le prix en euros pour bien se rendre compte), donc on réfléchit à deux fois avant de se jeter sur la dernière bouse sortie des studios de l’oncle Sam. Pour les restaurants le soir, c’est très variable, comme en France, mais disons qu’on se retrouve assez vite à 2500-3000¥ par tête de pipe, alcool compris.

Karaoké ? Bien sur, et les prix peuvent varier du simple à l’octuple suivant si on y va la journée en semaine, ou le soir le week-end. Pour un soir de week-end, compter 1200¥ par heure, avec une boisson. Ça reste un bon moyen de passer la nuit quand on a raté le dernier métro …

Bar ? Sans problème, dans les 700¥ la bière, 800¥ le cocktail, avec une taxe sur la chaise dans certains bars, dans les 400¥. En photo, le
Rock Bar MOTHER, un bar « musical », minuscule (une douzaine de place à tout péter), mais où on peut choisir sa musique dans un menu, qui est ensuite passée sur une sono à réveiller les morts. Un super endroit pour s’en écouter un petit des Who, de Van Halen, ou d’Hendrix à fond les oreilles, sans faire péter les plombs aux déranger les voisins.

Voilà en quelques lignes mon petit guide du coût de la vie au pays des Sumôs. Ah, j’oubliais, le coiffeur pour les hommes : 980¥. Pour le prix de la bouf’ et des fringues, les infos sont dans les articles « Itadakimasu » et « Ginza ». Pour tout le reste, faudra venir sur place voir par vous même. 

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池袋 Ikebukuro quartier de commerce et de divertissement grand public, qui offre à la plèbe désireuse de pain et de jeux : grands magasins à gogo, Seibu, Tokyu Hands, où on peut tout acheter de la paire de chaussette avec les orteils séparés, jusqu’à son pied de tomates dans la jardinerie sur le toit du Seibu ; et nombreux espaces de jeux divers et variés, batting center sur le toit d’un building où on peut s’entrainer à taper dans une balle de baseball, bowling, billard, cinéma, fléchettes, et nombreuses bandes d’arcade peuplées de jeunes japonais jouant à des jeux de rythmes où il faut appuyer à une vitesse toujours plus folle sur des boutons toujours plus nombreux quand les trucs arrivent au bon endroit sur l’écran. Pour note, les japonais sont très friands de ce genre de jeux, façon : plus c’est infaisable, mieux c’est.

Le quartier s’articule autour d’un complexe appelé サンシャインシティ (Sunshine City), sorte de groupement de grands magasins abritant un aquarium, un planétarium ; et dont le centre est le サンシャイン60, (Sunshine roku-jû), building de 60 étages comme son nom l’indique, bâtit sur le site de l’ancienne prison Sugamo, et composé de magasins, de restaurants au 58ème et 59ème (qui doivent offrir, au passage, une vue assez sympathique de la ville) et d’un observatoire au dernier étage, comme il est de bon ton dans ce genre de bâtiment.

Ici nous sommes au Nord-Ouest de Tôkyô, une autre vue du ciel de la capitale que celles que nous avons déjà vues …

… puisque la Tôkyô Tower est située à l’Est de Tôkyô, et le Tochô de Shinjuku au Sud-Ouest.

En ce moment l’observatoire propose une exposition temporaire sur l’animé 機動戦士ガンダム00 (Gundam 00, vous savez, une histoire de robots géants façon Goldorak moderne), en effet l’animation japonaise (appelée アニメ) est aussi l’une des spécialité de ce quartier.

Dans ce sens, juste au pied du Sunshine 60 se trouve une plus ou moins célèbre avenue appelée par les autochtones 乙女ロード (Otome Rôdo, la route des jeunes filles), composé de nombreux magasins relatifs à l’animation japonaise et aux mangas, et dont la population cible est féminine, contrairement à 秋葉原 (Akihabara) dont la foule est plutôt masculine. La première image de l’article est d’ailleurs tirée de l’animé デュラララ!! (Durarara) qui raconte une réalité alternative et fantaisiste de ce quartier.

Pas très loin de là, dans une petit espace vert, se retrouve une poignée de joueurs de Go et de 将棋 Shôgi (échecs japonaises), venus profiter de cette belle journée d’automne.
Car il fait encore bon ici (du moins ce week-end là, c’était il y dix jours, il faisait encore un agréable 27°), mais à l’heure où j’écris cet article, la pluie, la nuit précoce, et la fraicheur qui s’installe (quand je dis fraicheur, je pense 20°) nous rappelle que, ça y est, cette fois c’est sûr, l’automne est arrivé.

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Ginza

銀座 (Ginza littéralement, la position, la place argentée) est le plus grand quartier de magasins de mode de Tôkyô. Là où Shibuya s’illustre d’avantage dans les fringues branchées façon « attends c’est peut être la mode, mais va falloir me payer pour mettre cette chemise », Ginza fait plus dans le classique : de Chanel à Emporio Armani en passant par Uniqlo et Gap; tous les grands classiques de la mode nippone et internationale sont présents dans ce quartier très chic, réputé foncièrement le plus cher de Tôkyô.



Un peu de lèche vitrines au programme, histoire de voir à quoi ressemble la saison automne-hiver de cette année, et puis ça fait une balade sympathique, vu que le week-end, l’avenue principale de Ginza est fermée à la circulation, permettant à la foultitude de magasins de vomir tout le long de l’immense avenue un flot chaotique et ininterrompu de passants.

Certains bijoutiers du bout de la rue en profitent même pour sortir une petite terrasse et se faire un peu de pub (oui en réalité la fermeture à la circulation n’est effective que de 12h à 17h le dimanche en cette saison, donc pas trop le temps de remplir la place de tables et de chaises).

Je me contenterais d’un petit tour chez Uniqlo, H&M, Gap, Zara. Les prix ne sont pas très bon marchés compte tenu du cours actuel euro/yen, mais restent dans l’ordre de grandeur de ce qu’on peut trouver en France.
L’amusant est que dans chaque magasin, il y a toujours des soldes pour une raison X ou Y (enfin je dis ça, mais je suis pas aller voir chez Louis Vuitton), vous allez me dire, c’est un peu pareil en France ces derniers temps. « Non ce ne sont pas des soldes, ce sont les trois jours fous pour célébrer la fin des soldes ».

Traitez-moi de sale capitaliste qui veut tuer le social en France, mais pouvoir se balader et faire les magasins le dimanche, c’est quand même pratique.
Ça fait des week-ends qui paraissent plus longs, et ça permet quand il pleut toute la journée du samedi, de rester chez soi à buller, et faire ses courses le dimanche. Vous allez me dire, que c’est une remarque égoïste d’un type que ne travaille pas le samedi, ni le dimanche, et vous avez tout à fait raison. Après au Japon, les gens qui travaillent le week-end, prennent leur week-end en semaine. D’un autre coté, est-ce que ça vaut vraiment la peine d’ouvrir les magasins en semaine alors que les gens travaillent, c’est une autre question …

Il est à peine 17h, le soleil est déjà bien bas dans le ciel. Oui le Japon n’a pas de changement d’heure ; et du fait de son fuseau horaire, il fait nuit à 6 heures le soir en cette saison.
Je me dirige vers le parc Hibiya qui jouxte le quartier. Je suis attiré par une très belle lumière de soleil couchant.

Là je trouve une place de choix sur un petit banc un peu en hauteur du parc, à coté d’un chat pas farouche qui se laisse caresser sans rien dire (ce parc est d’ailleurs rempli de chats, qui dorment ça et là impassibles. C’est vraiment des branleurs ces chats).
Je profite des derniers rayons de soleil, puis vais faire un petit tour du parc.

En fait aujourd’hui se tient dans le parc le festival du train (oui, les japonais aiment les trains, jusqu’à en faire des festivals). En gros, si j’ai bien compris (ce qui est très peu probable), les différentes compagnies de trains sont représentées ici, et distribuent/vendent des plaquettes, maquettes et autres objets relatifs aux différents modèles de trains, et faisant la joie des collectionneurs. Enfin, il y a un stand qui vend des Bananachoco, donc le reste importe peu finalement.

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