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Archive for juillet 2010

Kimono

Juste après la cérémonie du thé, place à une séance d’essayage de 着物 (kimono, je vous mets le wiki en anglais qui est beaucoup plus complet).
La recette est assez simple, prenez une jeune fille ou un jeune homme, un kimono, une petite demi-douzaine de 紐 (himo, sorte de rubans), une 帯 (obi, grosse ceinture très longue et très jolie), une paire de 草履 (zôri, sorte de sandales pour kimono), une paire de 足袋 (tabi, chaussettes avec le gros orteil séparé des autres), un 長襦袢 (nagajuban, un sous-kimono) et quelques coussins et poches à rajouter ça et là dans les multiples ceinture (pour les femmes).
Mélangez le tout, faites tourner dans tous les sens, entre deux ou trois paires de mains expertes, et vous obtenez un très beau et coloré résultat.
La partie la plus difficile réside dans l’élaboration de la forme de l’obi (la grosse ceinture). En effet, cette ceinture fait dans les 4 mètres de long pour un kimono de femme, et le nœud fait à l’arrière avec cette ceinture est assez complexe, pour obtenir un rendu visuel agréable. On peut faire différentes formes de nœud, forme de papillon (蝶々, chôchô), de tambour (太鼓, taiko) … (un site qui présente un certain nombre de formes de nœuds de kimono).

Dans la vie de tout les jours, le kimono est porté pour les grandes occasions, pour sa majorité, pour son mariage … Il faut savoir qu’un kimono complet peut coûter dans les 1,000,000¥, soit dans les 9000€ !
Il n’est cependant pas rare de voir des femmes en kimono dans la rue, ce qui l’est beaucoup plus pour les hommes.

Le guide complet, avec comparaison de deux types de nœuds différents : explications de 市川先生 (Ichikawa Sensei) sur une vidéo de Guillaume.

Le yukata, dont on a parlé dans un précédent article (kimono d’été, plus simple), est lui porté casually par les femmes dans la rue, et aussi par les hommes à la sortie des 温泉 (onsen, bains d’eau chaude), ou lors de 祭り (matsuri, festivals).

En tout cas, je trouve qu’il s’agit d’une très belle coutume ; car quoi de plus beau qu’une femme dans un kimono aux milles couleurs. Ça nous change de nos modes européennes grisonnantes et sans saveur.

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Suite des activités extra scolaires, qui sont heureusement beaucoup plus lyriques que les cours eux-mêmes, sinon j’aurai pas légion de choses à raconter. Au menu du jour, 茶の湯 ou 茶道 (chanoyu ou chadô) : la cérémonie du thé.
En très simple et très abrégé : c’est une cérémonie très compliquée durant laquelle on boit du お茶 (ocha, thé vert japonais) et à la fin, on a mal aux jambes.

Donc ça se passe dans une pièce avec des tatamis par terre, dans laquelle on est prié de se déchausser en entrant ; on « s’assoie » à la japonaise sur ses chevilles, pendant qu’une dame en kimono prépare du thé suivant une procédure très compliqué que je ne peux pas révéler ici. Tout le monde se salue bien bas au début de la cérémonie. Pendant la préparation du thé, on reçoit humblement quelque petite sucrerie locale, qu’on prend dans une assiette que notre voisin nous fait gracieusement passer. On disposera de la sucrerie suivant un protocole bien défini : on attrape les baguettes avec la main droite (et avec élégance) par dessus (paume de la main vers le sol), puis les prend avec la main gauche, par dessous cette fois, enfin on relâche la main droite et on reprend les baguettes avec la main droite, mais par dessous cette fois. Bien, on peut alors utiliser les baguettes pour prendre le petite gâteau dans l’assiette puis le déposer sur un petit morceau de papier prévu à cet effet. Enfin on le mange, toujours très humblement.
Notez que cette petite sucrerie n’est pas que décorative, elle a aussi le bon goût de rendre le thé moins amer lorsqu’on le boit.

Nous est ensuite servi le thé, qu’on reçoit très humblement. Là encore, pour le boire, le protocole n’est pas tout à fait trivial.
On prend le bol de thé avec la main droite, avec un geste élégant et ferme, tout en gardant la main gauche sur sa cuisse (au niveau de la poche de son pantalon), puis on met la main gauche sous le bol, pour le tenir. Avec la main droite on le fait tourner dans le sens des aiguilles d’une montre d’un demi tour pour que le motif du bol soit visible de nos hôtes (là vous êtes en train de vous dire que je me fous de votre gueule et que j’en rajoute, et bien non point du tout).
On boit alors le thé, doucement, avec raffinement, et une fois fini, on essuie l’endroit du bol où on a bu avec son index et son pouce droit, et on s’essuie les deux doigts sur le bout de papier qui avait servi à déposer le gâteau (cf. paragraphe plus haut). On refait faire un demi tour ou bol, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre cette fois, et on le dépose devant soi, pour qu’un dame en kimono puisse le récupérer.
A la fin de la cérémonie, qui dure environ 4 heures (non je déconne), on se salue à nouveau, en se remerciant pour ce moment de franche rigolade. Puis on se lève et on va marcher un petit quart d’heure, histoire de retrouver l’usage de ses jambes.

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De retour à l’école … Ça fait bizarre au début, de se retrouver dans une salle de classe en tant qu’élève, 4 ans après avoir « définitivement » dit au revoir aux bancs de l’école.
Mais cette fois c’est une école de japonais, on en fait 4 heures par jour, et l’approche est différente de celle que j’avais durant ma scolarité. Ici, pas de nécessité de performance, pas d’examen, juste l’envie de bien parler japonais pour pouvoir le parler avec de vrais gens.
Étudier avec un but concret, ça aide vachement, et étudier intensivement une langue avec des profs qui ne parlent que cette langue, ça aide encore plus.

L’avantage de cette école est qu’elle propose un certains nombre d’activités extra scolaires, souvent culturelles, qui viennent ponctuer les cours de japonais. Ici, la fête de 七夕 (Tanabata le wiki est plus fort que moi pour le coup), qui se célèbre très simplement en écrivant un souhait (plus ou moins réalisable) sur un bout de papier, genre « Peace and Love in the World » ou « J’espère que quand je reviendrai, le centre ville de Toulouse sera piéton » (bon Ok, mais exemples sont de la pure science fiction, mais bon vous voyez le principe) ; et de l’accrocher sur une branche de bambou. Puis la nuit tombée, d’aller admirer le ciel étoilé (si il fait beau), et les souhaits qu’on a accrochés se réalisent par un phénomène abscons auquel j’ai pas tout compris, la doc était en japonais.

Photo de classe : mais alors d’où viennent tous ces gens (et les autres, vu qu’il n’y a qu’une classe sur la photo) ? Et bien on compte pas mal de français et de chinois, puis des taïwanais, des coréens, quelques américains, quelques indiens, un italien, un ghanéen, un philippin, une brésilienne … (non pas d’allemand, le blond au fond à droite c’est moi). Le plus dur dans l’histoire c’est de retenir les prénoms de tout ce beau monde, vu qu’il y a pas mal de Lee, Li, Lin, Jean Passe, et que tout ça se prononce Li en japonais, je vous raconte pas le bordel.

Et tout se beau monde étudie dans la joie et la bonne humeur ; ici on était tellement content qu’on s’est tous déguisé avec des 浴衣 (yukata, un kimono léger, simple à mettre et porté en été). Non il s’agissait d’une autre activité proposée par l’école, intitulée « TP de yukata » (je vous le retranscris pêle-mêle).

Et enfin pour finir, une autre activité culinaire « TP de たこ焼き (takoyaki) », une sorte de méloko qu’il est de bon goût de déguster pendant les 祭り (matsuri, sortes de festivals avec un style un peu médiéval japonais ; mais j’en reparlerai plus tard …).

Une chose est sur, l’ambiance est bonne, les cours sont denses mais vivants et amusants, et les profs sont pour certains de véritables caricatures de personnages de fiction !

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Shibuya

渋谷 (Shibuya) c’est l’endroit où l’on va quand on a envi d’un bain de foule.
C’est comme Toulouse en centre ville un samedi de soldes, sauf que là c’est tout le temps plein de monde, même quand c’est pas les soldes !


Donc en sortant de la gare JR ; si on arrive à sortir du bon coté, parce que avec la gare d’Ikebukuro et celle de Shinjuku, la gare JR de Shibuya fait partie des gares desquelles on peut sortir de 35 sorties différentes, dont certaines sont directement dans des centres commerciaux, etc. bref c’est compliqué, donc on applique souvent la technique du « écoute, on sort à la première sortie, au pire on fera le tour de la gare », technique rustique, mais qui a fait ses preuves.

Bref après environ 10 ans de pratique, on sort du bon coté et là on se retrouve au niveau du célèbre croisement le plus grouillant du monde. Donc THE technique, c’est : on traverse le bazar là, et on va dans le Starbucks Coffee qui est en face au premier étage (si, si regardez bien là photo, on le vois), on commande un jus d’orange à 210¥, puis on monte au premier étage, et on campe en attendant que les places qui donnent sur le croisement se libèrent.

Après quelques minutes d’attente, on est aux premières loges pour voir ce spectacle ininterrompu de flots d’humains, entrecoupés de quelques voitures qui viennent chasser les quelques piétons en retard pour traverser.

L’instant James, in motion :

On a alors tout le temps de siroter son jus d’orange, de se poser les questions métaphysiques de rigueur « Mais d’où viennent tous ces gens, et où vont-ils donc ? etc. », et de chercher où est Charlie … D’ailleurs vous avez vu Charlie ?? Si, si il est sur la troisième photo avec sa bandes d’acolytes improbables, regardez mieux.


Allez pour ceux qui ne les ont pas vu, une autre photo où on les voit mieux. These guys are nuts !

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LA vidéo de Guillaume, à regarder en HD et en plein écran bien sur.

D’avantage sur WatchingTokyo

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Mais alors qu’est-ce que qu’on mange au Japon, dans la vie de tous les jours ?
Et bien pour l’instant je suis dans des plats relativement classiques somme toute. Disons que je parcours et teste tout ce qui ressemble de près ou de loin à un 弁当 (bentô) et se vend dans un konbini (supérette super-pratiques, NDR pour ceux qui suivent pas). C’est bon, rapide à préparer (puisqu’il n’y a rien à faire), et pas cher : entre 200 et 500¥ (et en plus c’est 100¥ moins cher quand on va les prendre après 20h dans notre konbini favori).
Bon bien sur, on a les classiques mais incontournables bentô de 寿司 (sushi).
Dans un style très ressemblant, on trouve le bentô de ちらし寿司 (chirashizushi) : sashimi sur son riz.
Après dans la famille 焼き (grillé) on a les très connus 焼き鳥 (yakitori) littéralement du poulet grillé avec ou sans お握り (onigiri) boule de riz (ou plutôt triangle de riz en l’occurrence), souvent aromatisé avec quelques trucs qu’on sait pas trop ce que c’est, et que même c’est un peu bizarre parfois, mais ça permet de varier d’un onigiri à l’autre.
On a ensuite des 焼き肉 (yakiniku) littéralement viande grillée, de porc ou de bœuf, avec sa sauce qui va bien et son riz bien sur.
Toujours dans la famille yaki, mais cette fois au croisement avec la famille そば (soba), on trouve les incontournables 焼きそば (yakisoba) soba frits avec des oignons et tout un tas de trucs qui font que c’est hyper bon mais qu’on pue un peu de la gueule après, mais c’est pas grave, c’est pour la bonne cause.

On trouve aussi quelques spécialités exotiques à Tôkyô, qui viennent par exemple des Etats-Unis, parmi lesquelles le ビッグマック (BigMac). On se refait pas hein ! Et puis au font ça a aussi un ptit goût de France finalement … Oui parce que pour avoir un vrai goût de France avec une bonne entrecôte sauce au poivre comme je m’en suis faite avant de partir, il faudra repasser, et avec un portefeuille bien rempli !

A suivre …

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Shinjukugyoen

Shinjuku est l’un des quartiers, avec Shibuya, les plus animés de Tôkyô. Et celui-ci a le bon gout d’avoir l’un des plus grands parcs de Tôkyô, qui se nomme le Shinjukugyoen (新宿御苑, littéralement le jardin impérial de Shinjuku). Ce parc, situé à deux pas de l’école de Japonais, est très agréable de part ses nombreuses étendues d’eau, qui apportent de la fraicheur relative en été (et c’est pas du luxe croyez moi ; pour information, le brouillard sur les buildings au fond n’est autre que l’humidité ambiante, autant vous dire qu’il faut chaud et humide en ce moment à Tôkyô), et aussi par son calme, ce qui justifie les 200¥ d’admission (oui payer pour entrer dans un jardin public, c’est concept).

Un peu de mouvement, featuring Guillaume (James) :



Ce qu’on ne voit pas (ou mal) sur les photos et la vidéo, c’est qu’en réalité ce parc est remplie de cerisiers, et que cela en fait un lieu tout particulier pour les japonais qui s’y regroupent en famille ou entre amis au printemps pour admirer les cerisiers en fleurs (mais c’est une autre histoire).

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Un autre point de vue

Trois points de vues valent mieux qu’un. Pour avoir celui de mes deux comparses au sujet de cette aventure en Terre peu connue :
– Le point de vue de Guillaume (alias James) http://www.youtube.com/user/WatchingTokyo.
– Le point de vue de Sto (alias David, où l’inverse je ne sais plus) http://davidstosik.fr/.

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Une petite balade aux alentours de l’appartement dévoile un quartier sympathique, à la fois très calme (beaucoup plus calme que mon appart’ à Toulouse), mais aussi très fonctionnel avec sa légion de konbini (petites supérettes ouvertes 24/24), que nous arpentons chaque soir pour aller y chercher le meilleur bentô, celui avec les sushis ou avec les yakisoba et qui coute 100¥ de moins si on vient l’acheter après 20h30.

Quelques parcs ça et là, avec des jeux pour le petits enfants, et pour les plus grands, de nombreux stades pour pratiquer le baseball (le sport national japonais). L’endroit est agréable pour se balader à pied, un vélo semble aussi une alternative intéressante, à tester plus tard …

A quelques minutes de marche et deux stations de JR (l’équivalent du RER) de là on se retrouve en plein Shinjuku. Ici le paysage est beaucoup plus dense. Les immeubles sont hauts, la foule brouille, le Tokyo qu’on voit dans les images d’Epinale en France.

Un petit tour au Muji du coin, histoire d’acheter quelques ustensiles indispensables à la vie de tout les jours, et avec un style japonais qu’on adore.

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Le Japon est un pays étonnant, compliqué, parfois étrange, lorsqu’il est vu de l’extérieur. Quand on est sur place, on arrive à expliquer tel ou tel comportement étrange au premier abord, mais on est parfois surpris car la complexité ne vient pas toujours de là où l’on l’attend.

Prenez la douche de l’appartement. « Une douche, ça ne peut pas être compliqué » vous allez me dire, « Au pire il y a deux robinets à tourner et ça marche ». Et bien j’étais comme vous, jusqu’à hier …

Voici une photo de la douche de l’appartement, en fait il s’agit du mécanisme qu’il faut manipuler pour avoir de l’eau, accessoirement chaude.

Donc pour prendre une douche, en neuf petites étapes simples :
1- tourner le robinet 1,
2- puis tourner le robinet 2 (étape peut-être optionnelle, nous sommes encore en phase d’essai sur ce point),
3- enfoncer le bouton 3, le tourner jusqu’au premier indicateur, et ne pas le relâcher,
4- puis tourner la manivelle 4,
5- attendre quelques secondes,
6- on peut alors tourner 3 jusqu’à l’indication SHAWA (shower) et le relâcher
7- tourner ensuite le bouton 5 sur l’icône de douche
8- Il ne reste plus qu’à régler la température avec le bouton 6,
9- et la pression de l’eau avec le robinet 7 (qui n’est pas sur la photo parce que faut pas déconner).
Si on n’est pas mort de froid le temps de faire ces manipulations, on peut alors prendre une douche.
Et ne pas oublier de tout remettre en place quand on a fini.
Non je caricature, il y a peut être des étapes qu’on peut factoriser d’une douche sur l’autre. On a envoyé les images à la NASA, ils sont sur l’affaire …

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