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Kimono

Juste après la cérémonie du thé, place à une séance d’essayage de 着物 (kimono, je vous mets le wiki en anglais qui est beaucoup plus complet).
La recette est assez simple, prenez une jeune fille ou un jeune homme, un kimono, une petite demi-douzaine de 紐 (himo, sorte de rubans), une 帯 (obi, grosse ceinture très longue et très jolie), une paire de 草履 (zôri, sorte de sandales pour kimono), une paire de 足袋 (tabi, chaussettes avec le gros orteil séparé des autres), un 長襦袢 (nagajuban, un sous-kimono) et quelques coussins et poches à rajouter ça et là dans les multiples ceinture (pour les femmes).
Mélangez le tout, faites tourner dans tous les sens, entre deux ou trois paires de mains expertes, et vous obtenez un très beau et coloré résultat.
La partie la plus difficile réside dans l’élaboration de la forme de l’obi (la grosse ceinture). En effet, cette ceinture fait dans les 4 mètres de long pour un kimono de femme, et le nœud fait à l’arrière avec cette ceinture est assez complexe, pour obtenir un rendu visuel agréable. On peut faire différentes formes de nœud, forme de papillon (蝶々, chôchô), de tambour (太鼓, taiko) … (un site qui présente un certain nombre de formes de nœuds de kimono).

Dans la vie de tout les jours, le kimono est porté pour les grandes occasions, pour sa majorité, pour son mariage … Il faut savoir qu’un kimono complet peut coûter dans les 1,000,000¥, soit dans les 9000€ !
Il n’est cependant pas rare de voir des femmes en kimono dans la rue, ce qui l’est beaucoup plus pour les hommes.

Le guide complet, avec comparaison de deux types de nœuds différents : explications de 市川先生 (Ichikawa Sensei) sur une vidéo de Guillaume.

Le yukata, dont on a parlé dans un précédent article (kimono d’été, plus simple), est lui porté casually par les femmes dans la rue, et aussi par les hommes à la sortie des 温泉 (onsen, bains d’eau chaude), ou lors de 祭り (matsuri, festivals).

En tout cas, je trouve qu’il s’agit d’une très belle coutume ; car quoi de plus beau qu’une femme dans un kimono aux milles couleurs. Ça nous change de nos modes européennes grisonnantes et sans saveur.

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Suite des activités extra scolaires, qui sont heureusement beaucoup plus lyriques que les cours eux-mêmes, sinon j’aurai pas légion de choses à raconter. Au menu du jour, 茶の湯 ou 茶道 (chanoyu ou chadô) : la cérémonie du thé.
En très simple et très abrégé : c’est une cérémonie très compliquée durant laquelle on boit du お茶 (ocha, thé vert japonais) et à la fin, on a mal aux jambes.

Donc ça se passe dans une pièce avec des tatamis par terre, dans laquelle on est prié de se déchausser en entrant ; on « s’assoie » à la japonaise sur ses chevilles, pendant qu’une dame en kimono prépare du thé suivant une procédure très compliqué que je ne peux pas révéler ici. Tout le monde se salue bien bas au début de la cérémonie. Pendant la préparation du thé, on reçoit humblement quelque petite sucrerie locale, qu’on prend dans une assiette que notre voisin nous fait gracieusement passer. On disposera de la sucrerie suivant un protocole bien défini : on attrape les baguettes avec la main droite (et avec élégance) par dessus (paume de la main vers le sol), puis les prend avec la main gauche, par dessous cette fois, enfin on relâche la main droite et on reprend les baguettes avec la main droite, mais par dessous cette fois. Bien, on peut alors utiliser les baguettes pour prendre le petite gâteau dans l’assiette puis le déposer sur un petit morceau de papier prévu à cet effet. Enfin on le mange, toujours très humblement.
Notez que cette petite sucrerie n’est pas que décorative, elle a aussi le bon goût de rendre le thé moins amer lorsqu’on le boit.

Nous est ensuite servi le thé, qu’on reçoit très humblement. Là encore, pour le boire, le protocole n’est pas tout à fait trivial.
On prend le bol de thé avec la main droite, avec un geste élégant et ferme, tout en gardant la main gauche sur sa cuisse (au niveau de la poche de son pantalon), puis on met la main gauche sous le bol, pour le tenir. Avec la main droite on le fait tourner dans le sens des aiguilles d’une montre d’un demi tour pour que le motif du bol soit visible de nos hôtes (là vous êtes en train de vous dire que je me fous de votre gueule et que j’en rajoute, et bien non point du tout).
On boit alors le thé, doucement, avec raffinement, et une fois fini, on essuie l’endroit du bol où on a bu avec son index et son pouce droit, et on s’essuie les deux doigts sur le bout de papier qui avait servi à déposer le gâteau (cf. paragraphe plus haut). On refait faire un demi tour ou bol, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre cette fois, et on le dépose devant soi, pour qu’un dame en kimono puisse le récupérer.
A la fin de la cérémonie, qui dure environ 4 heures (non je déconne), on se salue à nouveau, en se remerciant pour ce moment de franche rigolade. Puis on se lève et on va marcher un petit quart d’heure, histoire de retrouver l’usage de ses jambes.

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