Trouver un travail est au Japon comme ailleurs, une tâche plutôt ardue. Ça l’est sans doute d’avantage dans un pays qui n’est pas le sien, et dont on ne maîtrise pas la langue.
Mais parfois on a des projets, parfois on a des rêves qui ne se cantonnent pas aux frontières de notre bon vieil Hexagone.
Donc rechercher un boulot dans l’informatique au Japon (oui pour les autres domaines, désolé faudra trouver un autre blog), ça n’a pas été très simple, pour moi en tout cas, et ce pour différentes raisons que je vais essayer de développer ici ; je m’suis donc dit que partager mon expérience à ce sujet pourrait en intéresser d’autres, d’où cet article.
Si vous êtes pressés, ou que tl;dr, vous pouvez vous rendre à la conclusion plus bas, qui contient, je crois, l’essentiel.
Alors, tout d’abord, les ressources en lignes que j’ai utilisées, parmi lesquels des sites d’annonces classiques :
– CareerCross (anglais/japonais).
– Daijob (anglais/japonais).
– Recruit.net (plutôt japonais).
Une fois son CV posté sur ces sites, j’ai reçu des scout mails de pas mal de cabinets de recrutement de Tokyo.
Mon profil était assez technique, avec un relativement bon anglais (qui est évalué aussi durant un entretien obligatoire avec les-dites agences de recrutement). Par conséquent, je suis très vite rangé dans la catégorie : candidat pour une banque d’affaire du type G*****n-S***s, B*****y, C****t A******e, etc.
La raison : les cabinets de recrutements se rémunèrent en pourcentage du salaire d’embauche des candidats qu’ils présentent. Et les entreprises qui payent le mieux sont les banques d’affaires, ou autres 外資系 comme on les appelle, et dont le population est en général non nippone, et la langue officielle l’anglais.
Souvent, le stade du CV est passé, et je suis convoqué pour un premier entretien. L’entretien commence souvent par un : « Vous n’avez pas d’expérience dans la finance, mais nous recherchons surtout un profil technique donc ce n’est pas vraiment un problème ». Ça tombe bien je recherche un job technique !
En effet, ce n’est pas un problème, pour un premier voir un deuxième entretien. Mais passé ce stade, c’est le refus, souvent parce qu’au final un autre candidats était plus ou moins au même niveau techniquement, mais avait une expérience dans la finance.
J’ai bien sur raté des entretiens parce que j’ai échoué sur des questions techniques, ou parce que je n’étais pas au début forcement très talentueux en terme de communication pour passer cet exercice difficile qu’est un entretien d’embauche, et que c’est quelque chose qui se travaille, comme le reste.
Mais disons qu’au fur-et-à-mesure que j’améliorais ma présentation, ainsi que je me formais sur le genre de questions techniques classiques, il me restait impossible d’arriver au dernier niveau d’entretien, et d’obtenir une offre. Avec comme raison : « pas assez expérimenté, ou pas d’expérience dans la finance ». Peut être aussi que ma motivation assez relative de travailler dans la finance n’était pas très convaincante, qui sait …
J’ai alors commencé à poursuivre la recherche de mon coté, en parallèle de mes contacts dans les cabinets de recrutement, pour cela, j’ai suivis trois pistes en plus des sites d’annonces que j’ai listés plus haut :
– La Chambre de Commerce et d’Industrie Française du Japon, qui propose un annuaire des entreprises françaises au Japon (annuaire qu’on peut consulter dans les locaux de Tokyo).
Je me suis donc rendu sur place, notée dans mon petit cahier les coordonnées des entreprises d’IT, puis les ai contactées en candidature spontanée. Ce qui n’a pas donné grand chose.
– LinkedIn, qui permet de chercher une entreprise, et de voir des statistiques intéressantes sur les employés de cette entreprise, en particulier : « les employés qui ont quitté cette entreprise travaillent maintenant chez Y » ou « avant de travailler chez X, les employés de cette entreprise travaillent chez Y ». Ce qui permet d’en apprendre d’avantage sur les flux classiques de travailleurs entre différentes entreprises au Japon, et ainsi d’en savoir plus sur le marché du travail nippon. A partir de là, aller sur le site de la-dite entreprise, et voir s’il n’y a pas un job interessant.
– Dotnetspider, un site qui référence les entreprises d’IT sur Tokyo. Même démarche que pour LinkedIn, voir sur le site de l’entreprise les offres disponibles.
Puis arrive le mois de mars, où je passe un entretien avec des japonais, pour une entreprise dans le domaine des Télécoms. L’entretien reste en grande partie en anglais, je suis à peine capable de parler de mon expérience en japonais.
Le processus est sur le point de conclure, mais le job sera annulé à cause du tremblement de Terre du 11 mars.
Qu’à cela ne tienne, je poursuis mon périple, en partant du principe que la langue japonaise est l’une des clés de l’équation. A ce stade, je me dis aussi qu’il me faudrait un petit coût de pub, parce qu’au fond je viens d’un pays dont la culture du travail souffre de beaucoup de préjugés ici, et que je suis diplômé d’une école pas forcément connue ici, et ai travaillé dans une entreprise qui n’est pas non plus forcement très connue au Japon.
Je fais juste une parenthèse sur les préjugés dont je parlais à l’instant ; le français est ici aisément imaginé, caricaturé comme un sacré tire-au-flanc, qui rentre chez lui tous les soirs à 17h30, fait 35 heures par semaine, et pas plus car les heures supplémentaires sont interdites par la loi (histoire véridique).
Cela reste des préjugés (et sont donc par définition incorrects ou de très incomplètes interprétations, donc inutile de vous déchaîner dans les commentaires), au même titre que les français pensent que les japonais bossent jusqu’à 23h tous les soirs, mais ne font que rester assis à leur siège à se tourner les pousses (de bambou) ; mais des préjugés desquels j’ai dû m’expliquer dans certains entretiens.
Donc, pour me donner un coup de pub, je publie en ligne le travail sur lequel j’ai bossé durant mon temps libre en parallèle de l’apprentissage du japonais, sous forme de projets open sources et d’un blog technique, dans lequel j’applique, en plus de mon expérience de développement, beaucoup de concepts théoriques sur l’informatique et l’algorithmie, que j’ai étudié dans le cadre de ces projets (pour les geeks qui veulent se refaire une santé d’algorithmie, je vous conseille le site Topcoder, qui propose des tournois d’algorithmie tous les 15 jours environ, passionnant ! Frissons garantis !).
Ainsi les employeurs peuvent voir de leur yeux vus de quoi je suis capable au niveau technique.
En plus de cela, je travail ma présentation en japonais : apprentissage du vocabulaire relatif aux entretiens et révision de mes 謙譲語・尊敬語 (registre de japonais le plus poli, typiquement utilisé lors des entretiens d’embauche et dans le monde du travail), du vocabulaire technique lié à l’informatique, en passant par « comment se conduire lors d’un entretien avec des japonais », qui se conclura par l’écriture de mon CV en japonais, et l’entraînement à des entretiens en japonais. A ce sujet, deux ressources intéressantes :
1) Un site proposant des formules de politesse usuelles à utiliser par exemple dans les mails et autres. Extrêmement utile quand on commence une correspondance en japonais.
2) Un article très court et basique, mais qu’il est essentiel d’avoir lu avant de se presenter à un entretien avec des japonais.
C’est à mon sens la carte qui fait basculer la donne. Car à ce stade je postule pour des entreprises japonaises, en langue japonaise, et me délaisse ainsi de ce fardeau qu’était mon absence d’expérience dans la finance.
Vous allez me dire « Mais bien sur, c’est évident, pour travailler dans un pays il faut parler la langue ! ». Oui, mais je vous répondrais, et vous me l’accorderait j’espère, que c’est plus facile à dire qu’à faire.
En conclusion, d’après mon très humble et très spécifique expérience, qui ne peut en aucun cas être généralisée, mais pour laquelle je vous livre cette analyse, que vous êtes libre de considérer avec attention, ou bien de vous en foutre royalement parce que vous êtes très méchant, ou parce que vous avez vous aussi tenté cette expérience, et que cette analyse ne s’applique pas du tout à vous.
Bref comment trouver du travail au Japon dans une boite d’IT (j’avoue, je caricature pas mal, mais en gros voici l’idée en trois points) :
– Si vous avez une expérience significative dans la finance, parlez anglais, et un niveau technique correct en Java ou autre langage OO : no problem, les cabinets de recrutement vous feront la moitié du job.
– Si vous n’avez pas d’expérience dans la finance mais parlez japonais (>JLPT2 en poche) et un bon niveau technique en programmation/système ou autre, pas de souci non plus. Vous n’aurez pas un job qui vous permettra de vous payer un appart à Roppongi Hills, mais suffisamment pour avoir un visa, et de quoi bien vivre à Tokyo (que demander d’autre).
– Si vous n’avez ni le japonais, ni la finance, faudra être super bon techniquement, ou avec une super communication, ou parfois avoir juste un peu de chance simplement. Ou bien faire comme moi, bosser ces facteurs. Personnellement j’ai assez vite laisser tomber l’apprentissage de la finance pour les gros nuls avec Wikipedia, partant du principe que ce sera toujours négligeable comparé à une vraie expérience, et me suis focalisé sur les autres.
Au final, efforts et patience ont fini par porter leurs fruits.
Deux pistes ont abouties, dont une est un job vraiment idéal pour moi, ce qui est une énorme chance ; un job à la fois complexe et complètement passionnant, dans une grande entreprise de e-commerce ultra-dynamique où le japonais, l’anglais voir le français seront utiles (et en plus le repas du midi au restaurant d’entreprise est gratuit !). Chance de trouver ce poste donc, mais ce sont efforts et travail qui m’ont permis de concrétiser cette opportunité.
Une dernière information qui peut s’avérer utile, entre le moment où j’ai postulé pour le poste, et le moment où j’ai eu l’offre, se sont écoulés environ 6 semaines. Je n’ai pas de statistiques sur le sujet, mais avec en moyenne 4 entretiens minimum, et le battement entre chaque, en période estivale, je pense qu’on peut dire que c’est à peu près normal.
Je suis donc actuellement dans la paperasse pour l’obtention du Visa Travail, j’ai postulé aujourd’hui pour mon Certificat of Eligibility. J’en parlerai dans un future article.
Bonne chance à tous ceux qui tentent l’aventure, et à un de ces jours sur Tokyo !
Ah ben, ça fait plaisir… depuis le temps que je l’attendais cet article ! Je suis content que tu aies trouvé ce boulot, qui a l’air de te convenir. Mais, penses-tu que dans une entreprise japonais, le salaire en regard du nombre d’heures de travail / temps de trajet et cout de la vie, reste intéressant ?
On m’a souvent dit qu’il fallait être recruté dans une boite étrangère pour avoir un équilibre acceptable, surtout si on décroche une formule expatrié ! Il est vrai que c’est surtout le cas avec les banques, mais il semble que ce soit parfois possible ailleurs aussi. As-tu notamment tenté avec des boites comme Amazon.co.jp ou autres boites américaines ?
Dans tous les cas, ton expérience confirme un certain nombre de choses :
– La banque au Japon recrute pas mal d’étrangers mais sur des profils finance
– Avoir une vraie différence de compétence au niveau technique EST ce qui peut faire la différence par rapport à un japonais (maîtrisant la langue et les coutumes de travail)
– Un niveau JLPT2 semble effectivement être un minimum pour passer des entretiens et espérer avoir une chance.
Etant donné que je souhaite suivre tes pas là-dessus, il faudra que je bosse tout ça pendant les prochains mois à années.
Et bien j’espère que ce petit article te sera utile !
Pour répondre à ta première question, je dirais que le coût de la vie doit être à peu près équivalent à Paris. Tokyo est la ville la plus chère du Monde pour les expatriés, et cela est en partie dû au Yen qui est très haut depuis 2 ans, mais si tu touches un salaire en Yen, ce problème disparaît. Le transport et les loyers sont chers, mais si tu choisis un appartement raisonnable pas trop loin de ton travail (si possible), pas vraiment de souci (aussi quoi qu’il en soit, le transport sera payé par la boite dans 99% des cas).
Par contre, si tu veux ton loft à Roppongi, et aller en club tous les soirs, faudra sans doute faire dans la grosse banque.
Concernant les heures de travail, je confirmerais quand j’aurais commencé à bosser (le mois prochain), mais disons que je suis très bien tombé, dans une boite qui s’ouvre de plus en plus à l’international et à la mentalité occidentale, en particulier reconnaissance à la performance et non à l’ancienneté où au nombre d’heures de travail. Et l’équipe dans laquelle je vais travailler sera à plus de la moitié internationale.
Si on compare avec les grosses banques d’affaires, celles-ci reçoivent pas mal de commandes de la maison mère en générale à l’autre bout du Monde, donc ça te fait te taper un sacré décalage horaire, et l’impact correspondant sur tes horaires de travail (j’en discutais ce week-end avec un ami qui travaille pour un groupe financier).
Et le Monde de la finance n’est pas réputé comme étant le plus léger en terme de stress au travail.
J’ai en effet jeté un œil de temps en temps aux offres d’Amazon, typiquement elles laissaient entendre que le gros du boulot est fait au States, et que les spécificités locales relatives au Japon sont implémentées à Tokyo, et du coup un niveau natif en langue japonaise est souvent de rigueur (parfois aussi en Coréen, sans doute qu’une partie du business Coréen est développé par l’équipe de Tokyo).
Après l’avantage de travailler dans une entreprise japonaise au Japon, est de pouvoir parler, de faire progresser son japonais, et ainsi devenir complément opérationnel dans le cadre du travail. Aussi, de participer aux activités de clubs de l’entreprise, et ainsi en apprendre d’avantage sur la culture et sur les gens (j’ai croisé des personnes, durant mes entretiens avec les banques, qui vivaient depuis 8 ans à Tokyo et ne parlaient pas du tout japonais ni n’avaient l’intention de l’apprendre).
Enfin d’avoir un plus grand pouvoir de décision dans le travail, puisque c’est ici qu’il y a le plus de moyens pour « innover » pour employer un grand mot, aussi avoir accès à de grosses infrastructures et à tous les avantages de travailler dans le siège social.
Bonne chance dans ton projet !
Tu dis que le coût de la vie est à peu près le même que Paris. Mais, tu oublies de parler de « niveau de vie », c’est-à-dire ce que l’on peut avoir avec son salaire. Exemple : à Paris, un cadre débutant va gagner 2500 euros et mettre 900 euros dans le loyer d’un 30m², 300 euros en charge fixes, 200 euros en provisions voyage et vacances, 300 euros en provisions impots, et 300 euros par mois s’il a une voiture, 25 euros dans un resto standard, et 5 euros pour une bière/soda en moyenne, etc etc.
Cela veut dire qu’à Paris, un cadre célibataire habite dans un petit appart, et n’épargne pas grand chose s’il sort régulièrement sans être spécialement dépensier. Pour épargner, il vaut mieux aller dans une ville moyenne de province. Qu’en est-il à Tokyo ?
Pour te répondre par un exemple chiffré/concret, je considère ce job (pris au hasard, et par conséquent représentatif !), qui vise un ingénieur Java/Web (de débutant 1/2 ans d’expérience à plus expérimenté) et le salaire est donné pour le débutant est de 300 000 Yen par mois brut (pour info, il sera taxé à la source de 20% à la louche) soit 240 000 Yen net. Il mettra un environ 90 000 Yen dans un appart de 20-25m², en bouf/charges dans les 20-30 000 Yen, 2500 Yen pour un Izakaya et 600 Yen pour une bière dans un bar. Il n’aura pas de voiture (30-50 000 Yen le parking). Il ne prendra pas de longues vacances d’un mois aux States ou ailleurs, comme on peut en prendre en France, donc épargnera un petit peu, s’il ne flambe pas tout en Izakaya et bar avec ses collègues.
Après il touchera un bonus, deux fois par an, de une à deux fois son salaire en juin et en décembre, ce qui lui permettra de mettre un peu de sous de coté, et de rentrer dans sa famille à la campagne pour le nouvel an.
Globalement, ce jeune ingénieur japonais ressemble donc pas mal à ton cadre parisien.
La différence se situera un peu plus tard à mon sens, notre cadre japonais, avec l’expérience, verra son salaire augmenter significativement, et en plus fera de plus en plus d’heures supplémentaires, ce qui amplifiera ce phénomène.
Mais en contrepartie, il devra payer l’école de ses enfants qui est beaucoup plus chère qu’en France, ainsi que globalement tous les services « public ».
Il devra aussi compenser un loyer exorbitant ou un emprunt sur 30 ans, s’il veut d’offrir un appartement assez grand pour y vivre avec sa famille, sachant que sa compagne ne travaillera pas ou peu (pour des raisons de fiscalité, de logistique et de culture, mais ce point change de pus en plus de nos jours).
Cela dit, le cadre étranger venu travailler au Japon ne rentrera pas dans ce cadre de figure. D’abord parce qu’il apportera en général une compétence qu’il n’y a pas sur place (ou sera assez rare), elle peut être technique, fonctionnelle, linguistique, etc., et c’est grâce à elle qu’il obtiendra un job et un visa (ni les entreprises ni les services d’immigrations ne sont pas là pour faire du social, si le candidat n’a pas de raison valable de travailler au Japon, si il n’a pas de plus notable par rapport à un japonais, il repartira vers sa bonne vieille France).
Et nécessairement cette ou ces compétences auront une certaine valeur qui se traduira en terme de salaire ou d’avantages. Mais n’est pas spécifique au travailleur étranger au Japon, c’est le cas dans beaucoup d’autres pays du Monde.
Après, il y a aussi les élites japonaises, qui sortent de Tôdai, et travailleront chez 電通, 野村證券, ou autre mastodonte Japonais, et toucheront 10M+ de Yen à 30 ans, mais c’est une autre histoire.
Un dernier point, concernant le status d’expatrier, c’est le niveau de vie relatif entre le pays d’origine et le pays d’expatriation. Une chance, le Japon à un niveau de vie à peu près équivalent à celui de la France, et en ces temps de Yen fort, étant payé en Yen, les voyages en France deviennent donc relativement bon marchés (et par conséquent, les voyages de français vers le Japon, assez chers).
Merci pour cette réponse précise et détaillée. Je te souhaite donc bonne chance et bon courage pour ce nouveau poste. J’espère que tu continueras à alimenter ce blog. On pourra ainsi suivre tes aventures !
Ils se tournent les « pousses » de bambous au boulot les Japonais ? :-p
Et pour tous les futurs gens qui cherchent du travail sur Tokyo n’hésitez pas à me contacter au 080 41…….^____^
Mais dis donc, c’est une très très bonne nouvelle ça !! Félicitations Léal, ça veut dire appartement en couple aussi bientôt du coup ? 😉 Avec une chambre ou un salon pour accueillir…….des visiteurs? ^^
Que ça te profite tout ça et que tu t’amuses dans ce nouveau boulot surtout!
Des bises
Merci, oui on vient d’emménager dans un vrai appartement, ce qui nous change radicalement de notre précédent 16m2 !
Bon pour l’instant c’est assez zen, pas de meubles car pas de sous, mais c’est assez spatieux, et devrait j’espère permettre de recueillir les voyageurs égarés.
C’est moins central que le précédent, mais l’appart est nickel et bien pratique pour le boulot (20 minutes porte-à-porte avec un train, un vrai luxe !), donc c’est très bien. (Parceque un T2 dans la première couronne de Tokyo, c’est totalement hors de prix).
Bises aux toulousains,
Bonjour Léo,
Je suis tombé sur ton blog par hasard en cherchant comment différencier une dure d’un mois et le mois de janvier (Dur d’apprendre la langue durant le temps libre :p), c’est à dire vraiment par hasard.
Je me renseigne depuis quelques mois aux différentes opportunités permettant d’aller vivre là bas (WH/Expat/Boulot « classique ») mais je crois que c’est la première fois que j’entends une aussi bonne nouvelle.
En effet, bien que je sois encore étudiant (Je viens d’achever un Bachelor et je continue sur un Master of science), je suis développeur spécialisé en .NET (notamment SL/WP7) et j’ai la chance d’avoir une expérience en stage d’environ une année dans la finance 🙂
Après toutes les recherches que j’ai effectué sur le sujet qui me confirmaient ce que je pensais (Pourquoi embaucher un 外国人 qui ne parle pas la langue ?) ton article vient me rassurer un petit peu :p
J’ai néanmoins un petite question à ce sujet :
Est-il possible de mener toutes ces recherches depuis la France (notamment contacter/se faire contacter par les cabinets de recrutement dont tu parles) ou est ce qu’un WH s’impose afin de pouvoir faire ces recherches en vivant de baitos en parallèle ?
En tout cas, maintenant que j’ai découvert ton blog, je compte bien y revenir pour en apprendre plus sur la manière dont tu évolueras professionnellement.
Merci pour ce super article 😉
Maxime
Bonjour Maxime,
Je pense que tout est possible, qu’il y a énormément de facteurs et qu’il n’y a pas de circuit standard pour trouver un job au Japon ou à l’étranger en général.
Si la boite que tu cibles a une antenne à Paris (le cas de la plupart des banques d’affaires), il est j’imagine possible de passer une partie des entretiens dans ces antennes, puis de poursuivre par visioconférence, ou bien par téléphone, etc (J’ai passé des entretiens par Skype avec des types aux États-Unis durant ma recherche au Japon).
Cela dit, pour les cabinets de recrutements, et plus généralement pour une majorité des boites, il vaudra sans doute mieux être sur place pour passer les entretiens, parce que être sur place c’est un atout majeur par rapport à un candidat qu’on devra relocaliser etc. (à moins que tu ais un véritable plus dans ton CV).
Il y a pas mal de chance qui intervient quand on cherche un boulot, et tous les moyens sont bons pour faire pencher la chance de son coté.
Pour te parler concret de ce que j’ai vu comme cas de figure, j’ai un ami qui travaillait dans la finance et qui a trouvé depuis la France, un autre qui a passé des entretiens téléphoniques puis est venu à Tokyo pour passer des entretiens en personne.
Après mon conseil, qui n’est que du bon sens je pense, est qu’en venant ici en WH tu as du temps pour ta recherche, ce qui veut dire moins de pression et moins de stress, et ce qui veut aussi dire que tu as le choix de ne pas prendre la première opportunité qui passe.
Bonne chance à toi,
Léo
Salut Léo,
Merci pour ta réponse ! Il est vrai que d’un cas à l’autre ça peut changer énormément. En attendant la fin de mes études, je vais essayer de continuer dans la finance pour avoir une grosse expérience à la sortie 🙂
Je suis d’ailleurs tombé sur un site appellé HAYS dans mes recherches sur le net. J’ai vu pas mal d’offres d’emplois dans la finance et j’imagine que ça fait parti des agences dont tu parles. En tout cas, les salaires de dev senior donnent vraiment envie. La première fois que j’ai converti en euro pour me faire une idée j’ai cru que je m’étais trompé d’une décimale, mais même pas ! (Ca fait pas mal 20M Yen /an xD)
Il est vrai que le WH permet de passer les entretiens en physique et que ça règle la question des annonces qui précisent « Déjà sur place ». Par contre, il faut prévoir un budget de 15 ou 20kE pour l’année j’imagine non ?
En tout cas, merci pour ta réponse ! Et bon courage pour ton taf ;p
Maxime
Maxime,
Il ne faut prendre à la lettre les salaires alléchants donnés par certaines agences de recrutement sur leur site internet. Cela a bien pour but d’attirer le candidat. Ces chiffres auront peut être un sens si tu as +10 ans d’expérience dans le rôle donné.
Pour avoir une vraie idée des salaires pratiqués, utilise plutôt un site comme Glassdoor qui se base sur des statistiques réelles et plus réalistes.
Pour un an, 15-20k€ ça me semble une bonne fourchette. C’est sur ce chiffre que j’étais parti, mais j’ai dépassé à cause de dépenses imprévues lors du tremblement de Terre de mars, et aussi car j’ai prolongé le séjour à la fin. Donc se prévoir une petite marge, ça me semble pas déconnant.
Après la meilleur façon de réaliser ton budget et de le calculer en ¥, puis de faire des simulations suivant le taux de change €/¥. Cela te donnera un budget au pire, et c’est important car le taux peut varier significativement durant un an (surtout en ce moment).
Bonne chance,
Léo