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Archive for the ‘Ikebukuro’ Category

猫カフェ (neko café) n’est pas nécessairement, comme son nom pourrait le laisser croire, un café. Ce qui est à peu près sûr dans cette histoire, c’est qu’on y trouve des chats, beaucoup de chats, car c’est quand même le concept du machin.
Petit rappel du contexte urbano-culturel : nous sommes à Tôkyô, mégapole de 13 millions d’habitants, où on peut louer dans certains quartiers un luxueux 15m² pour la très modique somme de 200000¥ par mois (parce que vous êtes des amis, je vous le fais à 1700€). A Tôkyô sans doute plus qu’ailleurs, l’espace c’est donc le luxe.

Ensuite, on ajoute la culture, les manières japonaises, concept récurrent, qui entre autre, interdit de manière implicite toute nuisance quelle qu’elle soit envers ses collègues, ses voisins, la société japonaise, etc.
Combinez ces deux aspects, et il devient très difficile d’avoir un animal de compagnie, pour peut que celui-ci puisse faire un peu de bruit, où un appartement quelque peu spacieux.
Avoir un chat ou un chien est donc réservé aux propriétaires de maison, et cela constitue en soit un signe extérieur de richesse.

Mais alors que faire ? Parce qu’un chat c’est trop 可愛い (mignon), on ne peut pas humainement vivre sans avoir un chat (pour les membres du CCC, remplacez « chat » par « chien » dans tout l’article, et nous prenez pas la tête). Et pour résoudre ce problème fondamental que se pose l’Homme moderne, ces génies que sont les japonais ont inventé les 猫カフェ : les cafés à chats.

Mais alors c’est quoi ces cafés, qui ne sont pas des cafés, on ne comprend décidément rien à ces japonais. Et bien, les premières versions devaient bien avoir comme cœur de métier le café, dans le sens où initialement il s’agissait d’endroits où l’on venait pour boire commander un breuvage, et accessoirement caresser des chats qui se trouvent sur place par le plus grand des hasards. On obtient aisément, en dérivant ce concept, les Maid Café, les Cosplay Café, et autres.

Seulement, l’idée se s’est pas arrêtée là pour les 猫カフェ ; on s’est dit, bon en fait les gens ne viennent clairement pas ici pour prendre un café, donc on supprime le mobilier superflu, qui ne sert finalement à rien, on remplace par des meubles sympas façon Ikea, pour créer un espace conviviale, et conçu pour pousser les occupants à se rapprocher du sol et ainsi profiter confortablement de l’attraction principale que sont les chats. Les boissons, petits biscuits et autres collations deviennent donc secondaires, et sont par conséquent gratuits et à volonté. Seul le temps passé dans l’endroit est payant.

Vous obtenez un endroit où l’on peut profiter à volonté de tous les avantages des chats, sans avoir les inconvénients ou être frustré par les impossibilités techniques liées à son logement.
Mais où diable s’arrêteront-donc ces nippons, ces maîtres dans l’art d’amuser la plèbe ?

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池袋 Ikebukuro quartier de commerce et de divertissement grand public, qui offre à la plèbe désireuse de pain et de jeux : grands magasins à gogo, Seibu, Tokyu Hands, où on peut tout acheter de la paire de chaussette avec les orteils séparés, jusqu’à son pied de tomates dans la jardinerie sur le toit du Seibu ; et nombreux espaces de jeux divers et variés, batting center sur le toit d’un building où on peut s’entrainer à taper dans une balle de baseball, bowling, billard, cinéma, fléchettes, et nombreuses bandes d’arcade peuplées de jeunes japonais jouant à des jeux de rythmes où il faut appuyer à une vitesse toujours plus folle sur des boutons toujours plus nombreux quand les trucs arrivent au bon endroit sur l’écran. Pour note, les japonais sont très friands de ce genre de jeux, façon : plus c’est infaisable, mieux c’est.

Le quartier s’articule autour d’un complexe appelé サンシャインシティ (Sunshine City), sorte de groupement de grands magasins abritant un aquarium, un planétarium ; et dont le centre est le サンシャイン60, (Sunshine roku-jû), building de 60 étages comme son nom l’indique, bâtit sur le site de l’ancienne prison Sugamo, et composé de magasins, de restaurants au 58ème et 59ème (qui doivent offrir, au passage, une vue assez sympathique de la ville) et d’un observatoire au dernier étage, comme il est de bon ton dans ce genre de bâtiment.

Ici nous sommes au Nord-Ouest de Tôkyô, une autre vue du ciel de la capitale que celles que nous avons déjà vues …

… puisque la Tôkyô Tower est située à l’Est de Tôkyô, et le Tochô de Shinjuku au Sud-Ouest.

En ce moment l’observatoire propose une exposition temporaire sur l’animé 機動戦士ガンダム00 (Gundam 00, vous savez, une histoire de robots géants façon Goldorak moderne), en effet l’animation japonaise (appelée アニメ) est aussi l’une des spécialité de ce quartier.

Dans ce sens, juste au pied du Sunshine 60 se trouve une plus ou moins célèbre avenue appelée par les autochtones 乙女ロード (Otome Rôdo, la route des jeunes filles), composé de nombreux magasins relatifs à l’animation japonaise et aux mangas, et dont la population cible est féminine, contrairement à 秋葉原 (Akihabara) dont la foule est plutôt masculine. La première image de l’article est d’ailleurs tirée de l’animé デュラララ!! (Durarara) qui raconte une réalité alternative et fantaisiste de ce quartier.

Pas très loin de là, dans une petit espace vert, se retrouve une poignée de joueurs de Go et de 将棋 Shôgi (échecs japonaises), venus profiter de cette belle journée d’automne.
Car il fait encore bon ici (du moins ce week-end là, c’était il y dix jours, il faisait encore un agréable 27°), mais à l’heure où j’écris cet article, la pluie, la nuit précoce, et la fraicheur qui s’installe (quand je dis fraicheur, je pense 20°) nous rappelle que, ça y est, cette fois c’est sûr, l’automne est arrivé.

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